Projet Génésis

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#1 10-12-2008 23:59:44

Chevallier
Lieutenant-colonel
Date d'inscription: 05-09-2006
Messages: 665

Le retour d'un disparu

L'histoire commence dans une contrée lointaine que l'Homme que nous connaissons n'a pas encore exploré.


   Lorsque l'étranger entra dans la salle, les regards furent nombreux à se retourner dans sa direction. Visiblement, celui-ci venait de loin. Qu'est-ce qui peut bien pousser un homme si loin de chez lui ? Si loin de sa patrie et de ce qui fait qu'il existe, que sa présence se trouve incrustée quelque part où, faute d'être attendu, il est au moins reconnu ?Suivirent derrière trois autres personnages à l'aspect sobre et net. Visiblement des officiers ou quelque chose du genre. Certainement des officiels, ça ne fait aucun doute.
Après un rapide coup d'œil alentour, l'homme se dirigea vers le comptoir dans l'intention de s'adresser au propriétaire des lieux.

- Mes amis et moi-même souhaiterions boire quelque chose de chaud ... et de propre.

   L'intéressé, trainant les pieds, ronchonna tant qu'il put. "Ceux qui ne sont pas d'ici" sont mal vu à l'auberge du Verdinand. Chose finalement faite, l'étranger, laissant un large pourboire entendu s'adressa à nouveau au barman :

- Je cherche un homme nommé "Vahirel Clire". On m'a assuré qu'il passait souvent du temps ici.

   A la prononciation de ce nom, plusieurs chaises raclèrent le sol sous l'étonnement de divers clients. De même, les discussions se firent moins animés. L'étranger n'y prit pas attention. Pourtant, et devant le manque d'attention de son interlocuteur, il renchérit :

- C'est un de mes vieux amis féru de café de grande qualité. D'après ce que j'ai pu voir sur l'enseigne dehors, je pense qu'il doit aussi se fournir en tabac chez vous.

   L'aubergiste lui jeta tout juste un regard dédaigneux sans même se donner la peine de répondre par la négation. L'étranger se fit plus pressant :

- J'ai fait un long voyage jusqu'ici. Je n'ai pas l'intention de rester mais je soit trouver cet homme, c'est ... important.

   Cette fois, c'est un regard noir que posa l'aubergiste sur l'étranger. Il s'écarta ensuite de son comptoir, laissant là le verre qu'il nettoyait et plusieurs hommes se levèrent dans la salle, tandis que d'autres prenaient la direction de la sortie. Puis la seule personne restée impassible pris la parole :

- Inutile de t'alarmer Rexam, Valentin et moa sommes de vieux amis. Des amis de très longues date ...

- Mon ... Monsieur ? Je ne vous avez pas reconnu.

- Tiens-donc ? Toi qui m'as servis si longtemps ? Je peux comprendre d'autres m'aient oublié, mais tout de même ...

- C'est que ... vous avez..

- ..vieilli ? Et tu t'attendais à quoi mon bon amis ! Cela fait maintenant 15 ans que je suis partit ...

- Pardonnez-moi, Monsieur, mais cela ne fait pas 2 ans que vous êtes partit en exil.

- Assieds-toi donc. Je pense que nous avons tout deux beaucoup de choses à nous dire.


   Le reste de l'assemblée fit de même et le brouhaha quotidien du Verdinand reprit son rythme commun.

Dernière modification par Chevallier (11-12-2008 00:02:07)


Ici pour comprendre ? Peut-être ...

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#2 25-12-2008 20:47:50

Chevallier
Lieutenant-colonel
Date d'inscription: 05-09-2006
Messages: 665

Re: Le retour d'un disparu

Valentin s'assit comme je le lui conseillai, quelque peu abasourdis. Il est vrai que mon histoire touchait du paranormal. Il allait lui falloir toute son attention pour comprendre ce qu'il m'arriva durant ces 15 ans d'absence.

- Il faut que tu saches que l'univers, l'espace et le temps sont des variables qui ne dépendent pas vraiment de lois très "rigides". Un physicien de l'antiquité de notre civilisation a un jour définit la théorie de la relativité. Loin d'avoir put être démontrée, cette théorie n'a toutefois jamais été infirmée. Elle concerne, entre autre, la notion de durée en fonction d'un lieu ou d'un autre. Cela peut paraitre complexe, mais il faut considérer que nous avons tout deux parcouru une distance bien différente, à une vitesse qui peut sembler la même et que nous sommes arrivés aux mêmes coordonnées. Ainsi, j'ai parcouru mille mondes pendant 15 ans alors que tu es arrivés ici après seulement quelques mois. On pourrait croire que j'ai "remonter" le temps, mais ce n'est pas le cas.
Il ne faut pas croire que l'espace soit délimité seulement par des distances.

- Je ne pense pas tout assimiler ...

- Et c'est compréhensible ! Quand j'ai pris connaissance des documents concernant ces recherches, il m'a fallut plus de 3 ans d'études pour avoir notion de tout ce que ceci signifie. Il est vrai que durant cette période, j'ai eu accès à la bibliothèque que je considère comme la plus complète de tous les mondes que j'ai traversé.

- Et parmi tous ces mondes, n'y en a-t-il pas un qui vous manque ?

- Je vois où tu veux en venir, mais il n'est pas question pour moa de "rentrer" en Deltoria. Je n'ai plus d'attache là-bas.

- Je n'en suis pas si sur. Vous seriez étonné de savoir combien vous ont envoyé des messages demandant ce que vous deveniez*.

- Peu m'importe. J'ai découvert tant et tant en traversant l'univers. Je pense que ma place est désormais dans les voyages.


   A la vision des traits de mon amis, je su que je l'avais une fois de plus déçu en prononçant ces derniers mots. Il avait fait un long et dangereux voyage pour me retrouver et s'était retrouvé face à un mur. Un jour, il comprendra pourquoi j'ai fait tout ça, et pourquoi je considère que la période précédent mon départ est la plus sombre de ma vie, et que je ne suis pas encore prêt à mettre de l'entrain à la retrouver.

- Soit. Il ne me reste plus qu'à retourner sans vous pour écouter ce qu'il se passe dans le Projet Genesis. Vous seriez étonné de savoir où en sont les explorateurs qui ont tenté de s'y installer.

- Comment ça ? Que sont devenus ceux que nous avons côtoyé ?


   Mon erreur fut de ne pas porter attention au fait que Valentin ait peut-être bien plus appris de moa que je ne m'y serai attendu. Je su dès l'instant où je prononçai mes derniers mots que je devrai réunir mes affaires dans les prochains jours. En effet, il esquissa un sourire avant de me lancer :

- Mon équipage et moa-même sommes venus à bord d'une Corvette B, de type commerciale. D'ici demain, nous aurons fait le plein de carburant. Votre place y est réservée.

- Je m'en doutais bien ...


* véridique ! merci à tout ceux-là wink


Ici pour comprendre ? Peut-être ...

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